jeudi 15 juillet 2021
Mot-clé - Triumph
dimanche 17 février 2019
Salon Périgueux Classic Auto - première salve
Je m'y suis donc déplacé moi aussi. C'est l'un des événements liés au véhicule ancien où il faut aller sur l'agglomération périgourdine avec, bien sûr, les Vintage Days. Cette première manifestation de l'année se déroule au parc des expositions de Marsac-sur-l'Isle dans deux larges bâtiments et aussi à l'extérieur. Beaucoup de visiteurs ont répondu à l'appel des organisateurs qui n'ont pas ménagé les efforts de communication avec des affiches placardées partout dans Périgueux et alentours. Cette année, le salon était placé sous le signe de la marque Citroën qui, née en 1919, fête ses cent ans.
Je m'y suis rendu avec mon petit frère et son roadster Smart. Cela nous a permis de pénétrer à l'intérieur de la zone d'exposition et de représenter cette marque et ce modèle. Il me semble que c'était la seule présente. Nous commençons donc la visite du salon par les extérieurs. Je sors l'appareil photo de son sac, procède à quelques réglages approximatifs et déclenche une première fois pour une belle et rare Triumph TR5.
Quelques pas vers la gauche et je m'arrête devant deux représentantes des bombinettes pisciacaises tout à la fois objets de fantasmes chez certains et sujets de sarcasmes chez d'autres. C'était là des automobiles aguicheuses aux prétentions sportives et béquilles pour dragueurs impénitents. Elles n'étaient certes pas les plus puissantes, elles ne pouvaient sans doute pas concurrencer les championnes de l'époque, elles ne pouvaient pas non plus s'affranchir totalement de leur origine utilitaire et populaire mais elles n'étaient pas non plus ridicules. Moi, je les aime bien, ces SIMCA.
Avec son moteur V4 d'origine Ford, une jaune Matra 530 SX plutôt rare. Le dessin de ces autos sportives peut laisser dubitatif. On peut imaginer que l'artiste à l'origine de ces lignes difficiles avait son idée en tête. Peut-être fallait-il se démarquer de la concurrence en faisant autre chose. Pourquoi pas ça plutôt qu'autre chose ? On ne le saura sans doute jamais. Presque puissantes, presque efficaces, ces Matra se révéleront être encore un peu trop chères pour la clientèle jeune visée. Elle sera remplacée par la Bagheera quelques années plus tard.
Pendant ce temps là, chez Renault on ne reste pas les bras croisés. L'habitude de dire du bien de la marque au losange comme disent les cons ne peut pas m'être reprochée. Toutefois, honnête et exempt de toute mauvaise foi, je ne peux pas ne pas reconnaître aux R8 Gordini et Alpine A 110 d'être un poil plus convaincantes que les SIMCA et Matra précitées. Si je ne suis pas certain de choisir la R8 si l'on me proposait un choix entre elle et la Rallye 2, je n'hésiterais pas un instant pour prendre l'Alpine si l'on me la proposait au choix d'un peu n'importe quelle autre auto sportive (à l'exception d'une Bugatti 35 toutefois). La question ne se pose pas, on ne me propose même pas une Twingo ou une autre saloperie infecte.
Toujours en naviguant de la droite vers la gauche, je m'arrête pour faire une photo sans doute sans trop réfléchir à ce que je faisais. Une 4cv, une DS, une Mercedes. Bon. Je ne peux pas expliquer.
Ah oui ! Le thème principal du salon était Citroën. Il y a donc la DS du dessus et maintenant une 2cv-Voisin qui a bien bourelinguée et qui faisait la fierté de son propriétaire amateur de cactacées.
lundi 10 septembre 2018
Toujours des voitures des VIntage Days
Si vous en avez marre, si vous êtes lassé, il faut me le dire. On ne peut pas tout connaître mais l'ignorance n'est jamais une bonne excuse. Le dimanche matin, je vois cette petite auto. Je fais confiance à son propriétaire qui doit savoir ce qu'il a dans son garage et, de ce fait, j'accepte l'idée qu'il s'agit d'une Ford Y de 1932. Seulement, je n'ai jamais vu ce modèle et je suis étonné. J'ai attendu un peu avec l'espoir de voir le propriétaire qui aurait pu m'en dire plus. L'espoir fut déçu. Peut-être quelqu'un saura m'en dire plus ?
On ne peut pas tout connaître et il y a des cas où, si on le connaissait, on y perdrait son latin. J'avise une automobile qui ressemble fort à une Matford. Je m'approche, je vais la photographier. Elle me semble avoir été modifiée, ça ne me dérange pas. Ce qui m'étonne, c'est de trouver un écusson SIMCA sur la calandre. Je n'ai jamais entendu dire que SIMCA avait produit des Matford. Ça n'a rien d'impossible puisque SIMCA reprend l'usine Ford (qui produit les Matford) de Poissy et continue à produire des automobiles conçues par Ford mais…
On ne peut pas tout connaître mais on peut en savoir suffisamment pour avancer que les trois photos suivantes représentent des automobiles populaires dans trois pays différents, la France, l'Allemagne de l'ouest et l'Allemagne de l'est.
Populaire et même laborieuse, voilà une pompière Peugeot 203 break photographiée lors de la parade du dimanche matin. Elle a une ligne plutôt réussie, la 203. D'accord, elle est très inspirée par certaines automobiles américaines des années 40 mais ça n'enlève rien au fait qu'elle est, à mon avis, plutôt agréable.
Petite et joyeuse, voilà une Autobianchi Eden Roc. Avec sa mécanique de FIAT 500, elle est idéale pour parader dans Rome, les cheveux au vent. C'est clairement une petite voiture "inutile", juste destinée au plaisir et à la bonne humeur. Donc, pas inutile du tout, finalement.
Plus grande, plus ancienne et tout aussi inutile, une Citroën Traction Avant cabriolet. Là, nous sommes en présence d'une automobile luxueuse qui agit à la façon d'un marqueur social, comme on dit aujourd'hui. Et ça marche toujours ! C'est une très belle automobile.
Tenez, puisqu'il est question de luxe. Voilà une marque qui s'y connaît un peu dans le genre. Celle-ci est, il me semble, une Hotchkiss 411 des années 30. Ce n'est pas une sportive mais une auto de tourisme de luxe.
Pour avoir le sourire, rien de plus simple. Il suffit d'avoir une Triumph TR3 à conduire. L'image présentée ici le prouve. N'a-t-elle pas l'air rayonnant, sa propriétaire et conductrice attitrée ? Bien sûr que si ! Et il est quasi certain que je serais dans le même état d'âme si j'avais la chance d'avoir une automobile pareille pour me véhiculer de par les petites routes du Périgord.
lundi 16 juillet 2018
A Saint-Pierre-de-Chignac, une Triumph
Autrefois, les Romains s'inspiraient des Grecs. Plus tard, au XVIIIe siècle, naît le néo-classicisme. De nos jours, Triumph interprète les codes des motocyclettes Triumph. C'est l'aveu que les motocyclettes des années 50 et 60 avaient atteint une certaine forme de perfection dans les lignes et dans les solutions techniques employées. Mais chez Triumph, on sait aussi que des progrès ont été faits depuis les années 70. Les freins sont plus puissants, les parties-cycles sont mieux étudiées, les mécaniques sont plus performantes et plus fiables.
Parce que les jeunes d'hier sont devenus les vieux d'aujourd'hui et que ceux-ci vivent dans la nostalgie de leur passé idéalisé, le marketing a compris qu'il fallait leur proposer de la bécane à la robe d'antan. Et ma foi, ça peut fonctionner. Cette Triumph Bonneville n'a pas grand rapport avec les anciennes Bonnie. Oui, il y a bien deux roues, un guidon, un bicylindre, oui, oui. Le réservoir s'orne bien de grippe-genoux aussi, comme autrefois. Mais si on s'intéresse un peu à la technique, le modernisme est bien passé par là.
Si l'on s'arrête à la ligne générale, si l'on est pas très au fait de l'histoire de la motocyclette, on peut presque y croire. Elle est plutôt jolie, cette moto, tout de même. Elle ne ressemble pas à ces machines actuelles, très efficaces mais aussi d'une esthétique disons "particulière". Là, on a digéré les codes esthétiques et on a compris ce qui fait qu'une moto ressemble à une moto. Le résultat, une machine bien agréable à l'œil.
Ce qui est amusant, c'est à quel point on a cherché à jouer avec ces codes du passé en parsemant la machine de petits détails plein d'humour et de référence. En raison des normes anti-pollution, on ne peut plus utiliser de carburateur. Seulement, l'injection, ce n'est pas ce que l'on a fait de plus joli. Alors, on fait quoi ? On maquille ! On y croirait presque à ces carburateurs trop beaux.
Le moteur est un 1200cc. On s'amuse alors à ressortir l'appellation T120. "T" pour Triumph, "120" pour 120(0). Ça fait sourire et ce n'est jamais désagréable d'être de bonne humeur.
"Since 1902" est-il écrit. Il faudrait être assez sot pour croire que la Triumph du début du 20e siècle ressemblait à cette Triumph d'aujourd'hui. Il n'empêche, on veut nous dire que la marque est des plus anciennes. On en appelle à la tradition, à une certaine légitimité. Mais on donne aussi à croire que la marque a existé sans discontinuité sur plus de 110 ans. C'est faux, bien sûr ! Ce n'est pas très grave.
vendredi 8 septembre 2017
Invasion britannique
La mécanique anglaise, c'est pas rien. Face à ses représentantes sur roues, on comprend mieux l'origine du flegme britannique. Il faut une certaine dose de résilience pour faire bon ménage avec elles, c'est une chose certaine. Les citoyens anglais sont des personnages que nous autres Français avons du mal à comprendre tout à fait. Tandis que nous serions prompts, en bons latins, à sortir la clé à molette pour faire comprendre à cette saloperie de mécanique qui c'est qu'est le chef, l'Anglais se lisse la moustache en laissant échapper un "well" qui en dit long sur son intention de retrouver son calme avec un doigt de sherry et une tasse de thé accompagnée de scones fumants.
Toutefois, ne médisons pas. Il peut arriver que le véhicule d'Angleterre puisse accepter de fonctionner presque convenablement et nous avons pu le constater lors des récents Vintage Days. Les Jaguar et Triumph étaient dignement représentées et leurs charmes ne laissaient pas indifférent l'homme de goût, l'esthète que je suis. Pour commencer, quelques Jaguar dont une SS100.
vendredi 1 septembre 2017
Un compliment, ça fait tout de même plaisir
On aura beau dire, on pourra bien s'en défendre, recevoir un compliment en récompense de son travail, et même si ça ne vaut pas une bonne rémunération, ça fait plaisir. Hier, j'ai reçu deux de ces compliments, pour deux travaux différents. Alors, c'est vrai, ça ne fait pas bouillir la marmite. Tiens, d'ailleurs, en parlant de faire bouillir la marmite. Hier soir est arrivée l'heure à laquelle je me suis dit qu'il serait bien que je bouffe quelque chose. Il était déjà un peu tard, je n'avais pas beaucoup d'idée de plat à faire et j'ai opté pour la solution de facilité ultime : les pâtes. Il n'y a pas beaucoup plus bêtes que les nouilles mais ça a le mérite de remplir l'estomac d'une manière satisfaisante. Depuis le temps que je pratique, je commence à avoir une certaine maîtrise de la technique de la cuisson de ces pâtes. Je remplis une casserole d'eau, j'allume le feu et pose un couvercle sur la casserole. Je vaque à diverses occupations et j'en arrive à m'étonner de ne pas entendre le son de ce couvercle taper contre la casserole. Plusieurs minutes étaient passées et ce petit bruit aurait déjà dû me titiller l'oreille. Je vais voir. Le gaz est éteint. Pas de doute, la bouteille est vide. C'est une rare malchance. Si l'eau avait commencé à frémir, j'aurais encore pu me débrouiller mais là, non, juste tiède. Tant pis, je vais manger du pain déjà un peu dur avec du beurre et du chocolat.
Et donc, la marmite n'avait pas bouilli. Ce n'étais pas la faute des compliments qui ne font pas bouillir. Juste que je me suis laissé avoir une fois de plus. C'est d'autant plus ballot qu'une bouteille de réserve, j'en ai potentiellement une, vide elle aussi. Tout à l'heure, j'irai acheter du gaz. Une seule bouteille ! On ne se refait pas.
Alors, les compliments, malgré tout, j'aime bien, surtout lorsque je les sens sincères. Ceux reçus là l'étaient, je pense. J'espère en recevoir aussi pour les photos faites hier, des œuvres d'art, que je pense avoir réussies. On verra bien. Il est aussi possible qu'elles ne soient pas du goût de l'artiste. Avec ces gens là, vous savez...
Mais ce matin, alors que je me demandais ce que j'allais vous donner, je me suis replongé une fois encore dans les photos récentes faites à Sarlat pour en extirper une petite motocyclette britannique, un bitza, construite avec un cadre Norton et un moteur Triumph. C'est assez joli, je trouve.
lundi 20 juin 2016
Un lot de motos dans le Lot
Cette année, la rencontre du Clan Sanglas France se déroulait dans le Lot, à Creysse. Charmant village que celui-ci, surplombé par sa petite église, à deux pas de la rivière Dordogne. Une rencontre placée sous les meilleurs auspices et organisée de main de maître. Si le samedi a dû faire avec quelques belles averses, le soleil était bien présent pour le dimanche et la promenade matinale. Cette année, les Sanglas étaient bien représentées et partageaient la place avec d'autres belles mécaniques parmi lesquelles on pouvait noter une belle représentation de la marque BMW. Les anglaises étaient présentes avec quelques Triumph dont une belle Trident et une BSA Lightning. Quelques belles Harley-Davidson, aussi, ainsi que le side-car Ural de l'ami Julien et l'Hercules à moteur Wankel déjà vue l'an dernier dans le Beaujolais.
Si tout était réuni pour que la rencontre soit parfaite, on regrettait que le président officiel auto-proclamé Cani n'ait pas été en pleine forme et qu'il n'ait pas pu venir à moto. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement. Quoi qu'il en soit, cela a été un plaisir de retrouver des amis motards et d'en rencontrer de nouveaux avec qui discuter jusqu'à une heure avancée de la nuit.
Je vous propose une sélection de machines présentes.
dimanche 21 février 2016
Salon du véhicule ancien
Aujourd'hui encore et contre quatre euros, vous pouvez découvrir les véhicules exposés au salon du véhicule ancien qui se tient au parc des expositions de Marsac-sur-l'Isle, à côté de Périgueux. Beaucoup de véhicules, automobiles et motocyclettes à voir. Des plus anciennes qui datent du tout début du 20e siècle aux plus récentes des années 80. Le temps passe, on vieillit. Si l'on peut voir des modèles "convenus" il y a là aussi de vraies raretés. Je regrette un peu que l'exposition soit trop tassée mais ça a été la condition pour exposer un maximum de pièces. Les motocyclettes sont trop peu présentes et bien trop peu mises en valeur et je le regrette beaucoup d'autant plus qu'il y a quelques très beaux et intéressants modèles.
Pour aujourd'hui, je vous propose une première rapide sélection des photographies réalisées avec un Canon 60D, un flash Canon 580 EX et un zoom 10-20 Sigma.
mercredi 29 juillet 2015
Les anglaises d'Agris
Je racle les fonds du disque dur. Lors de l'exposition de motos d'Agris, en Charente, quelques belles anglaises étaient présentes parmi toutes les superbes machines proposées aux regards curieux des visiteurs. La moto anglaise, dans l'imaginaire motard, c'est ce qu'il y a de mieux. Et il faut reconnaître que la production des constructeurs de chez les bouffeurs de viande bouillie couverte de sauce à la menthe n'est pas sans intérêt.
Le Royaume-Uni a été un important pourvoyeur de marques de légende. Dans le milieu de la motocyclette, dans celui de la moto ancienne aujourd'hui, personne ne peut ignorer les BSA, les Velocette, les Norton, les Triumph, les Vincent, les Royal Enfield, les Scott, les Matchless, les AJS, les Ariel, les Brough Superior ou les Sunbeam pour ne citer qu'elles. Si la moto anglaise a su se forger une notoriété méritée et enviable, c'est d'une part par sa présence remarquée en compétition mais aussi par son inscription profondément marquée dans la mémoire collective du petit monde motard. Si l'on met de côté l'allemande BMW qui a pu et su compter sur les marchés d'état pour perdurer, la moto anglaise a été, un temps, la seule représentante encore en vie de la moto européenne à une époque où cette industrie périclitait. Alors que la moto était morte en France, elle était en plein déclin en Italie, autre grand pays de la moto s'il en est. C'est le conservatisme si bien ancré dans l'esprit anglais qui a permis à son industrie de survivre encore bien des années et qui, finalement, a causé sa mort. A trop tirer sur de vieilles ficelles, elles finissent par rompre.
Ce conservatisme a conduit les marques anglaises à ne pas sortir d'un schéma qui, s'il avait fait ses preuves avant guerre, commençait à montrer des marques de faiblesse et ses limites dès le début des années 60. On a tenté des augmentations de cylindrée, souvent au détriment de la fiabilité, on a amélioré des détails sans jamais se remettre vraiment en question et les marques se sont effondrées, ne pouvant plus rivaliser avec la production nippone qui déferlait, s'inspirant parfois, sans vergogne, des productions anglaises mais en les améliorant au passage.
Aujourd'hui encore, une vingtaine d'années après la résurrection de Triumph, la moto anglaise vit beaucoup sur son illustre passé et sur un honneur d'un autre temps. Si l'on peut en dire et en redire sur la qualité des motos anglaises, sur leur réputation à perdre leur huile constamment, sur leur propension à se mettre en panne au moindre changement de temps, il faut reconnaître que certaines d'entre elles sont peut-être bien les plus belles motos du monde. C'est que ça peut être vachement beau, une moto de la perfide Albion ! Ah nom de dieu ! Oui alors ! Pas toujours, mais souvent tout de même, c'est un monocylindre ou un bicylindre vertical superbement bien dessiné, avec des carters qui épousent au plus près les organes qu'ils protègent, avec un splendide carburateur et tout ce qu'il faut là où il faut. C'est fin, c'est délicat, c'est de la belle ouvrage. Et visez-moi ces conduites de graissage ! Et matez-moi cette distribution parfaite, ces petits compteurs Smith ! Que c'est beau, une moto anglaise ! Et attendez un peu. Ecoutez ce son rageur, cette musique qui s'échappe de cette tuyauterie qui se termine par un pot saucisson. Ah que c'est beau ! J'en ai les larmes aux yeux. Vous prenez un mono BSA ou Norton, vous le mettez sous vitrine dans votre salon et vous comblerez vos amis amateurs d'art. Je vous le donne en mille.
dimanche 3 mai 2015
Limeyrat 2015
Encore un plateau de rêve pour cette nouvelle édition du rassemblement des ancêtres de Limeyrat. Année après année, la qualité de l'événement ne se dément pas et c'est un bonheur tant pour les yeux que pour les oreilles que d'aller à la rencontre de ces motocyclettes qui tutoient le siècle d'âge pour certaines.
Chaque année, on a plaisir à revoir certaines motos et à en découvrir de nouvelles. Enfin des nouvelles ! C'est maladroit. Non, des nouvelles, il n'y en a pas. Les plus récentes datent de 1929. Ça commence à faire un bel âge, convenez-en. Et elles tournent ! Ce n'est pas toujours très simple à faire démarrer, il convient parfois de les pousser ou de ne pas compter sa sueur à pédaler mais il arrive toujours un moment ou le mélange gazeux pénètre dans le cylindre et qu'une étincelle vienne, au moment opportun, l'enflammer.
Que de marques éteintes ! Terrot, Rhony'x, DS Malterre, Motobécane, Griffon, René Gillet, Gnome Rhone et j'en passe. Parmi tout cela, quelques représentantes de marques toujours en activité. Harley Davidson, Triumph, Indian. Celles d'aujourd'hui n'ont pas grand rapport avec celles d'hier mais nous ne sommes pas là pour discourir du temps qui passe et des avantages supposés du temps passé.
Pour vous faire patienter le temps que je finisse de traiter toutes les images prises ce matin, je vous propose déjà trois photos sélectionnées parmi celles qui, à mon avis, méritent d'être présentées ici. Tout d'abord, une belle Terrot.
Il existe un débat sans fin dans le petit monde des collectionneurs de véhicules anciens. Faut-il conserver l'engin dans son jus d'origine, avec la patine du temps, les coups et les bosses, la peinture écaillée et la rouille grignoteuse ou est-il préférable de procéder à une restauration complète au risque de ne plus conserver de la machine d'origine ou presque ? Pour ma part, je ne prends pas parti. J'aime les deux solutions à égalité et considère que, si l'on a la chance de trouver une motocyclette entière et dans ce que l'on appelle "dans son jus", il est préférable de la garder en l'état avec les inscriptions d'origine, la peinture d'origine. Maintenant, si la motocyclette (ou l'automobile) est une quasi épave incomplète, il est sans doute préférable d'effectuer une restauration complète plutôt que d'afficher un montage de plusieurs origines avec un réservoir bleu, un garde-boue avant rouge et un arrière jaune. Et donc, tout ça juste pour dire qu'il y avait quelques machines gardées dans leur jus et que j'aime bien ça.
Ce qui est très intéressant dans les motocyclettes présentées à Limeyrat, c'est bien qu'elles roulent ! Des véhicules anciens, on peut en voir dans des musées. Là, elles sont le plus souvent bien propres, sans flaque d'huile sous elles. Mais il est impossible de savoir si elles sont en état de rouler ou même de démarrer. Comment savoir s'il y a un piston dans une moto de musée ? A Limeyrat, les motos démarrent et elles le font entendre. Alors, oui, parfois, il arrive qu'elles aient quelques petits problèmes de fuite et il faut parfois bricoler une solution dans l'urgence.